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[Proposition de Novelle] n°Jus-016 Sur les Mesures Anthropométriques

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Message par Invité Ven 21 Juil - 15:35


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- NOVELLE Jus-016 Novelle sur les Mesures Anthropométriques -

NOUS, Georgios Kakrides, en tant que Curoplate à la Justice, à tous SALUT !

Le Boulè entendu,
Les membres de l'Ekklesia consultés,
Nous décrétons et nous ordonnons ce qui suit:

INSTRUCTIONS SIGNALÉTIQUES
CHAPITRE PRÉLIMINAIRE
Prescriptions d’ordre général pour la mise en pratique du signalement anthropométrique.
§I.
Conseils sur la manière d’étudier les Instructions signalétiques et d’apprendre à mesurer

1. — Les recommandations les plus minutieuses prescrites dans les pages ci-après doivent être observées dans tous leurs détails ; mais ce serait une erreur de croire qu’il est indispensable d’en apprendre le texte par cœur. Les pages de l’Introduction exceptées, ce volume ne doit être lu que les instruments et une fiche signalétique à portée de la main, en éclaircissant continuellement, paragraphe par paragraphe, la théorie par la pratique, et en ne négligeant jamais d’avoir recours à l’Album toutes les fois que le texte renvoie à un numéro de planche.

2. — En ce qui regarde notamment l’exécution des opérations anthropométriques, l’apprenti mensurateur commencera par reproduire chaque position figurée en superposant ses propres mains aux dessins correspondants de l’Album. Les prescriptions du volume ne seront lues qu’après avoir réalisé la position représentée. Le rôle du texte consistera à commenter chaque figure au fur et à mesure qu’elle sera reproduite, en attirant l’attention sur les points délicats.

Dès le premier essai de ce genre, on constatera que tel mouvement qui exige une description de dix lignes, s’exécute de la façon la plus aisée et la plus naturelle en une demi-seconde.

3. — Ces exercices seront faits en prenant comme sujet un détenu de bonne volonté, quand il ne sera pas possible de le remplacer par un collègue complaisant.

4. — On comparera ensuite les chiffres obtenus sur le même individu d’une séance à une autre, et on continuera ces exercices préparatoires jusqu’à ce que les différences observées ne dépassent jamais l’approximation indiquée dans un paragraphe spécial placé à la fin du chapitre de chaque observation. Quatre ou cinq séances d’une heure suffiront généralement.

5. — Nous ne saurions trop répéter combien il importe que chaque opérateur s’assure, par sa propre expérience, que ses erreurs ou plutôt ses divergences de mensuration et de description ne dépassent pas, ne sauraient dépasser en quoi que ce soit les limites admises.

Nous avons expliqué dans l’Introduction que de l’observance de cette règle dépendait l’utilisation du procédé, la possibilité de reconnaître, d’identifier deux signalements. Nous avons montré également que cette théorie de la limitation de l’erreur pouvait s’appliquer aux caractères descriptifs, et quelque peu même au relevé des marques particulières.

6. — Un élève mensurateur n’a réellement terminé son apprentissage que lorsque cette conviction a pénétré dans son esprit, et qu’il en fait la preuve en échangeant quelques signalements pour vérification avec le service central de Byzas.

7. — Pour ce faire, il devra rechercher si, dans la maison de détention à laquelle il est attaché, ne se trouve pas quelque détenu qui déclarerait avoir été mesuré antérieurement à Byzas ou toutes autres villes du Tsarat. Des sujets de ce genre sont de précieux étalons de vérification, dont la rencontre ne doit jamais être négligée. L’apprenti mensurateur en prendra lui-même un signalement avec autant de soin que possible et il l’enverra d’urgence, c’est-à-dire directement, au service central de Paris, dont le siège est au Dépôt de l'Eparchie, en y joignant une notice explicative du genre de celle-ci :
« Prière de vouloir bien me renseigner, au point de vue de mon instruction personnelle, sur les divergences que le signalement ci-joint, qui vient d’être relevé par moi, pourrait présenter avec celui qui a dû être relevé antérieurement sur le même sujet à (désignation de l’endroit) il y a (nombre approximatif de mois ou d’années d’intervalle). »

8. — La réponse du service central ne se fera jamais attendre. Les erreurs et les omissions signalées seront d’autant plus instructives que la présence du détenu dans l’établissement permettra d’en contrôler immédiatement l’exactitude et de corriger en conséquence le manuel opératoire en vue d’arriver au résultat transmis. Il est bien rare que dès la quatrième ou cinquième correspondance de ce genre le degré de concordance nécessaire et suffisant ne soit pas atteint.

§II.
Choix d’un local

9. — Il est indispensable que la salle de mensuration offre un pan de mur bien éclairé, d’au moins deux mètres de long pour la mensuration de l’envergure. Il est également nécessaire pour la notation de la couleur de l’œil que de l’encoignure de la fenêtre où le sujet doit être placé pour l’observation de cet organe, l’on puisse avoir une vue partielle sur le ciel.

10. — Enfin, il est à désirer, au point de vue de l’hygiène, que, toutes les fois que la disposition et l’importance de la prison le permettront, les détenus à examiner ne se déshabillent ni ne se rhabillent dans la pièce même affectée à la mensuration, mais dans une antichambre attenante.

11. — La formalité anthropométrique nécessitant, pour éviter toute interruption, que les sujets restent pieds nus pendant une dizaine de minutes, il est recommandé de choisir, autant que possible, une pièce à sol parqueté et garni, si possible, d’un revêtement en linoléum ou en toile cirée ; elle devra pouvoir être chauffée facilement en hiver,

§III.
Mobilier de mensuration (Planche 1)

12. — Ce mobilier, que la plupart des directeurs de prison pourront faire confectionner économiquement dans leur établissement à l’aide de la main-d’œuvre pénale, se compose des planches H et B pour la mensuration de la taille et du buste, des tabourets E et T qui concourent à la mensuration du buste et du pied, et de la table-tréteau M sur laquelle doit venir se plaquer la coudée.

13. — L’emploi des planches H et B est facultatif. Leur but est moins de servir de support aux graduations sur bois qui, dans un grand nombre de petites prisons, sont directement fixées au mur, que de protéger ce dernier contre les détériorations amenées par le contact répété des sujets et le frottement de l’équerre spéciale.

14. — Le mètre et le demi-mètre sont fixés verticalement sur ces planches, non pas au milieu de leur largeur, mais contre leur bord du côté droit. En effet, il sera expliqué plus loin (mensuration de la taille et du buste) que le sujet doit s’adosser, la colonne vertébrale à 15 centimètres environ à gauche du mètre.
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15. — L’escabeau pour buste, E, doit être fixé au mur. Il a été fait de forme très exiguë, de façon à forcer le sujet à s’asseoir bien à fond, en un endroit précis. Les dimensions indiquées sur la planche 1 sont donc de rigueur. Un changement notamment dans la hauteur du tabouret fixée à 0 m. 40 pourrait amener des divergences dans le résultat de la mensuration, en modifiant chez le sujet assis la position relative des cuisses et du bassin.

16. — Le tabouret mobile pour pied, T, à la forme d’un tronc de pyramide quadrangulaire. L’évasement de sa base offre ainsi une assise inébranlable au sujet qui doit monter dessus d’une seule jambe.

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Pour faciliter l’exécution de ce mouvement, la planche rectangulaire de dessus porte l’empreinte d’un pied gauche dessinée en traits rouges.

Ce tabouret sert également de siège au sujet durant la mensuration des diamètres de la tête et de l’oreille .

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17. — L’introduction assez récente de la table-tréteau, M, de 1 m. 10 de haut, a eu cette conséquence importante de diminuer de plus de moitié l’étendue des erreurs dont la mensuration de la coudée était entachée antérieurement, du temps où on y procédait à l’aide d’une table de hauteur ordinaire.

Une poignée, P, fixée sur la traverse supérieure, offre un point d’appui au sujet pendant la mensuration du pied.

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Une tablette inférieure sert à déposer les outils entre deux mensurations. En dessous se trouve un tiroir pour les ranger après la séance.

Par analogie avec les dispositions indiquées pour le tabouret de pied, l’emplacement exact de la coudée est indiqué sur l’entablement supérieur de la table au moyen d’une esquisse en peinture rouge tracée le long du bord qui porte la poignée, à égale distance des deux petits côtés de la table (voir Planche 29).

§IV.
Destination et installation des instruments non métalliques et accessoires de mensuration

18. — Ces instruments et outils accessoires sont au nombre de six. On peut se les procurer facilement dans le commerce et, au besoin, les faire fabriquer sans avoir recours aux marchands spéciaux d’instruments anthropométriques.

Ce sont : 1° Une feuille de papier quadrillée[1] graduée par centimètres, à partir de 1 mètre jusqu’à 2 mètres, pour la mensuration de l’envergure ;

2° Un mètre rigide en bois de charme de 1 centimètre environ

d’épaisseur sur 3 de large, gradué par millimètres, à partir de 1 mètre jusqu’à 2 mètres, pour la mensuration de la taille ;

3° Un demi-mètre de même genre, gradué de m. 70 à 1 m. 20, pour la mensuration de la hauteur du buste ;

4° Une équerre spéciale en bois, pour concourir aux mensurations de la taille et du buste ;

5° Un double décimètre gradué, en buis, avec manche, pour le relevé exact des marques particulières et cicatrices ;

6° Une paire de ciseaux, en acier, à branches très fortes et à bout arrondi, pour rogner, en cas de besoin, l’ongle du gros orteil et des doigts médius et auriculaire.

19. — 1° Feuille de papier quadrillée (Planche 1. Fig. E). On rencontre également dans le commerce, pour la mensuration de l’envergure, des feuilles en toile cirée dont les graduations et le numérotage tout imprimés ne commencent qu’à partir de 1 m. 30.

20. — Cette feuille, qu’elle soit de toile ou de papier, doit être fixée sur un pan de mur d’au moins 2 mètres de long au moyen de quelques clous à large tête.

Suivant le format de la feuille employée, la hauteur au-dessus du sol de la graduation horizontale supérieure variera de 1 m. 50 à 1 m. 65. Il est rare, en effet, que la hauteur des épaules d’un homme, même de grande taille, dépasse 1 m. 50.

21. — Le point capital, c’est que la distance horizontale entre l’extrémité du pan de mur (limitée par l’encoignure de la chambre ou par un tasseau spécial) et le premier trait de la graduation verticale soit rigoureusement égale au chiffre inscrit, c’est-à-dire, pour notre exemple (Planche 1), à la longueur de 1 mètre (1 m. 30, quand il s’agit du modèle sur toile cirée).

22. — La graduation sur papier une fois fixée à la distance voulue et bien verticalement, sera protégée contre les causes de détérioration et surtout d’encrassement, par une vitre de même dimension, en verre double, tandis que le modèle sur toile cirée, susceptible d’être lavé à l’eau savonneuse, pourra être employé à nu.

23. — 2° Mètre entier en bois (Planche 1, Fig. H). Le mètre pour la taille se fixe à la fois à 1 mètre (mesuré verticalement) au-dessus du sol et à 1 mètre mesuré horizontalement du point de départ de la graduation de l’envergure (indiqué par le tasseau spécial) à l’arête externe contiguë à la graduation pour envergure.

Disons en passant que cette dernière prescription, qui d’ailleurs n’est pas obligatoire, présente l’avantage, pour les recherches scientifiques, de permettre de mesurer au moyen de cette même graduation les envergures des enfants inférieures à 1 mètre. Il suffit pour cela de prendre comme point de départ la saillie de l’arête du mètre contiguë à la graduation de l’envergure, aux lieu et place du tasseau d’origine.

24. — 2° Demi-mètre (Planche 1, Fig. B). Le demi-mètre, gradué spécialement de 0 m. 70 à 1 m. 20 pour la mensuration de la hauteur du buste, est placé d’après les mêmes principes, le trait initial de la graduation à 0 m. 70 au-dessus de l’escabeau spécial dont nous avons parlé précédemment.

25. — On peut, lorsque les dispositions de la pièce le permettent, se servir du demi-mètre à la fois comme graduation pour buste et comme tasseau d’origine pour envergure. C’est l’arrangement qui a été suivi sur la planche 1.

26. — Avant de fixer d’une façon définitive les trois graduations pour envergure, taille et buste disposées ainsi qu’il vient d’être dit, on s’assurera qu’aucune faute n’a été commise dans leur aménagement, en mesurant successivement avec ces différentes toises une même tige rigide de longueur connue, et en comparant les résultats obtenus.

C’est ainsi, par exemple, qu’un manche à balai de 1 m. 20 à 1 m. 50 de long sera mesuré (une fois débarrassé de sa brosse, bien entendu), en ayant soin d’inscrire les chiffres trouvés au fur et à mesure : 1° à l’aide d’un mètre ordinaire ; 2° au moyen de la toise pour taille ; et 3° avec la toise pour envergure, en butant pour cette dernière l’extrémité du manche contre le tasseau d’origine, point de départ de la graduation. Si la tige, tout en mesurant plus d’un mètre, avait moins de 1 m. 20, on pourra la remesurer une quatrième fois au moyen de la toise de buste. Mais généralement on devra avoir recours, pour cette dernière vérification, à une tige spéciale, plus petite, comme par exemple une canne ou un manche de parapluie, dont la longueur est d’environ 0 m. 90. On mesurera alors ce dernier : 1° avec le mètre ordinaire ; 2° avec la toise de buste ; et 3° avec la graduation horizontale pour envergure, mais en arrêtant cette fois l’extrémité contre l’arête du mètre de taille au lieu de la caler contre le tasseau d’origine.

27. — Toutes les longueurs, aussitôt inscrites que lues, ne devront être collationnées qu’une fois la série des mensurations indiquées ci-dessus complètement terminée. Elles devront, pour chaque tige employée, être identiques à 1 millimètre près. Les petites divergences de 1 à 2 millimètres imputables aux graduations seront corrigées facilement sans déplacer les vis et les tampons, en frappant à coups de marteau sur l’extrémité de la tige, dans le sens opposé à l’erreur.

28. — Mais le grand avantage de ces vérifications sera de faire sauter aux yeux les grosses fautes de lecture qui se glissent si aisément durant les travaux d’installation, notamment en ce qui concerne la toise d’envergure. C’est ainsi qu’il nous est arrivé dans notre pratique anthropométrique de rencontrer des jeux de toises qui semblaient posées avec la plus grande précision, mais où, par suite d’une confusion de chiffre, la même tige rigide mesurait 1 m. 45.8 avec la toise détaille et seulement 1 m. 35.8 avec la toise horizontale pour envergure : le millimètre était juste, l’erreur ne portait que sur le chiffre des dizaines de centimètres !

29. — 4° Équerre spéciale (Planche 1, Fig. Q). Cette équerre présente à son bord antéro-inférieur un chantournement dans le but d’en rendre le maniement plus facile à la main et de forcer l’opérateur à ne s’en servir que dans le sens où elle est représentée sur le dessin de la planche 1, à savoir, la face de 20 sur 25 verticalement et celle de 22 horizontalement. Aussi cette dernière surface est-elle la seule que le contact des cheveux puisse salir, et la seule, par conséquent, qui exige des soins particuliers de propreté.

30. — 5° Décimètre et 6° Ciseaux. Rien à dire du double décimètre et de la paire de ciseaux à bouts ronds, sinon que leur emploi est indispensable, qu’ils doivent figurer dans toute trousse anthropométrique complète et que l’opérateur doit s’en munir au début de chaque séance et non pas attendre que le besoin s’en fasse sentir pour aller les chercher dans une pièce voisine.

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Message par Invité Ven 21 Juil - 15:50

§V.
Destination, lecture et entretien des instruments métalliques

Ces instruments sont au nombre de trois :

31. — 1° Un compas d’épaisseur (Planche 2) en fer nickelé, avec arc de cercle généralement gradué du 12e au 22e centimètre, pour la mensuration des diamètres céphaliques. Nous l’appellerons abréviativement compas de tête ;

32. — 2° Un compas à glissière petit modèle (Planche 3), gradué de 0 à 10 centimètres, dit compas d’oreille, pour la mensuration des deux diamètres de cet organe ;

33. — 3° Un compas à glissière grand modèle (Planche 4), dit compas de pied, gradué de à 60 centimètres pour la mensuration du pied, des doigts médius et auriculaire et de la coudée.

34. — On apprendra, à l’aide des planches y relatives 2, 3 et 4, l’analyse et la désignation de leurs diverses parties composantes.

Théoriquement il aurait été possible de supprimer les compas de tête et d’oreille et de relever les diamètres de ces organes au moyen du compas à glissière grand modèle. Mais cette simplification aurait été contre-balancée par une diminution dans la précision des résultats. Des raisons de convenance s’opposaient d’ailleurs à ce que l’on eût recours au même outil pour mesurer alternativement la tête et le pied.

35. — Le point d’origine de la graduation de ces trois compas n’a pas été placé, comme il l’est d’habitude, contre le bord interne de la branche fixe, mais a été intentionnellement reculé de la moitié environ de l’épaisseur de la branche mobile.

36. — Les branches des instruments étant fermées, c’est-à dire appliquées l’une contre l’autre, le premier trait millimétrique de la graduation a été prolongé jusque sur la branche mobile, au milieu du verrou taillé en biseau. C’est ce trait ainsi repéré, que nous appelons index ou trait-zéro.

37. — Aussi la lecture des indications des instruments doit-elle être faite vis-à-vis ce trait. Exemple : le compas de tête représenté sur la planche 2 a un écartement de branches d’environ 14 centimètres 3 millimètres et non de 13 centimètres 3 millimètres, comme on pourrait être tenté de le lire à un premier examen. De même le compas d’oreille de la planche 3 a un écartement de 5.3 et non de 2.7 ; et celui de pied (Planche 4) un écartement de 10.4 et non de 6.5.

38. — L’index de chaque instrument fermé doit donc se trouver pour les trois compas, précisément sur l’exacte prolongation du premier trait de la graduation. C’est là une condition de bon fonctionnement que l’agent anthropomètre doit vérifier chaque matin d’un coup d’œil, avant de se servir de ses instruments.

39. — Sur le compas de tête, la graduation millimétrique ne commençant (sur la plupart de ces compas), qu’à partir du 12e centimètre, le point de départ virtuel de celle-ci est indiqué par un trait isolé placé sur l’arc, à quelques millimètres de la branche gauche.

40. — Un autre moyen de vérification plus sûr mais plus long et qui peut servir en même temps d’exercice préliminaire, consiste à mesurer exactement et successivement une même tige rigide, rectangulaire et équarrie aux deux bouts, de 15 à 18 centimètres de longueur (comme, par exemple, un bout de règle en bois dur ou en métal, un crayon neuf non taillé, etc.) : 1° au moyen d’un instrument ordinaire (mètre ou double décimètre) ; 2° avec le compas de tête ; 3° avec le compas de pied.

41. — Ces exercices doivent être répétés jusqu’à ce que les résultats donnés séparément par chacun des trois outils soient identiquement les mêmes à un quart de millimètre près. Généralement c’est avec le compas à glissière que le but sera le plus promptement et le plus exactement obtenu.

42. — Une fois la longueur de cette tige bien établie, par centimètres, millimètres et fractions de millimètre, on en inscrira l’indication sur une de ses faces et on la gardera comme étalon de vérification. Qu’une chute, un heurt ou un long usage vienne à faire craindre que le jeu d’un instrument n’ait été faussé, il suffira de la remesurer pour savoir à quoi s’en tenir.

43. — Des trois outils, c’est le compas à arc le plus fragile, celui dont il faut vérifier l’exactitude le plus fréquemment. On se trouvera bien d’établir, dans ce but, un étalon de vérification à triple gradins qui permettra de contrôler rapidement la justesse des 13e, 17e et 21e centimètres, c’est-à-dire du commencement, du milieu et de la fin de la graduation.

44. — Entretien des compas. On préviendra l’envahissement de la rouille sur les branches nickelées du compas de tête en les frottant après chaque séance de mensuration avec un chiffon légèrement huilé.

45. — Les graduations sur cuivre des trois compas seront maintenues en état de propreté par des frictions avec une peau de chamois. On évitera de se servir de tripoli dont il est difficile de débarrasser entièrement les coulisses et les pas de vis et dont l’usage ne tarderait pas à estomper la graduation.

46. — Les ressorts de la coulisse du compas d’oreille doivent être bandés assez ferme pour ne se déplacer que sous la pression du doigt. Par contre, le jeu de la coulisse du compas de pied doit être entretenu dans un état suffisamment lâche que l’on reconnaît à ce que, si l’on place la tige graduée verticalement, la moindre secousse, venant en aide à la pesanteur, entraîne la descente de la branche mobile. Cette condition est indispensable à l’exactitude de la mensuration du pied. Lorsqu’elle ne peut être réalisée au moyen d’un nettoyage et d’un graissage, l’instrument doit être confié à un ajusteur pour qu’il en détende les ressorts intérieurs à l’aide d’un mandrin.

47. — Pour donner toute leur lisibilité aux traits et aux chiffres de graduation des instruments neufs, en remplir les creux avec de la cire noire fondue ou avec une couche de vernis noir pour métaux. Cette opération ne demandant à être renouvelée qu’à plusieurs années d’intervalle, on pourra se servir de papier émeri no 0 pour enlever l’excès de matière noire qui, en débordant les chiffres, gênerait le glissement régulier de la coulisse.

§VI.
Du rôle d’un secrétaire

48. — L’aide d’un secrétaire, en évitant à l’opérateur de lâcher son instrument pour prendre la plume et inversement, abrège la formalité anthropométrique de plus de moitié.

Son intervention diminuera en même temps très notablement le nombre des fautes à la condition qu’il soit astreint à relire chaque indication à haute et intelligible voix aussitôt après l’avoir inscrite.

Toutefois dès qu’un secrétaire a acquis quelque expérience, le collationnement des marques particulières et des cicatrices devient inutile.

49. — De son côté, le mensurateur scandera ses chiffres et ses phrases de façon à faciliter le travail de son secrétaire. Il aura présent à l’esprit que les notices signalétiques portant seulement l’indication du nom de l’agent qui les a dressées, c’est lui, le mensurateur, qui endosse et doit endosser finalement la responsabilité des fautes que peut commettre son secrétaire. Quand une incorrection est constatée, l’excuse tirée d’une erreur du secrétaire n’est jamais recevable.

50. — Aussi veillera-t-il à ce que les nombres relus soient réellement ceux qu’il a dictés ; et d’un coup d’œil jeté à la dérobée, il s’assurera de temps à autre que son secrétaire ne se laisse pas amener par l’insouciance de l’habitude à répéter machinalement le chiffre entendu et non encore écrit, mais qu’il relit réellement des yeux les indications qu’il vient d’inscrire.

§VII.
Sur la façon d’énoncer les chiffres de la graduation

51. — L’unité métrique employée pour les mensurations comme pour les marques particulières est le centimètre.

52. — L’indication 1 mètre, inscrite vis-à-vis les rubriques de la taille et de l’envergure ainsi que le signe mètre, qui figure vis-à-vis le buste, ne s’énoncent jamais. Dans les cas très rares où la taille ou l’envergure dépassent 2 mètres, ces chiffres doivent être surchargés et remplacés par un 2. De même le chiffre 1 prend la place du 0 pour les cas exceptionnels où la hauteur du buste est supérieure à 1 mètre.

53. — Les huit autres chiffres relatifs à la mensuration de la tête, de l’oreille et des membres s’énoncent et s’inscrivent pour plus de rapidité en omettant le signe 0 mètre qui, d’après les règles du système métrique, devrait les précéder tous.

54. — La lecture comme l’écriture doivent se faire pour toutes ces mesures en séparant le nombre des centimètres du nombre des millimètres complémentaires. Par exemple, un pied de 0 m. 278 de long, sera énoncé ainsi : 27 — 8 (vingt-sept, une pause, huit) et s’inscrira ainsi : 27. 8, c’est-à-dire en intercalant un point entre les centimètres et les millimètres.

L’expérience a montré que les erreurs de lecture étaient moins nombreuses quand on s’attachait à épeler séparément : 1° les chiffres centimétriques numérotés sur l’instrument et que l’on n’a qu’à lire ; et 2° les chiffres millimétriques variant de 1 à 9 et qui ne peuvent être comptés qu’à l’œil, sans chercher à fondre ces deux valeurs d’ordre différent en une masse numérique de plusieurs centaines de millimètres.

55. — Quand la longueur trouvée correspond à un nombre juste de centimètres, sans millimètres à la suite, on ne doit jamais négliger de dicter et d’écrire après le chiffre centimétrique le signe 0 pour représenter le millimètre absent. L’oubli de ce zéro laisserait planer le doute qu’une fraction importante de millimètres n’ait été omise.

Exemple : une taille de 1 m. 630 sera dictée : soixante-trois — zéro.

56. — Une cause d’erreur, facile à éviter d’ailleurs, peut se présenter à l’occasion des nombres centimétriques ronds, c’est-à-dire terminés par un zéro, comme 20, 30, 40, etc., suivis eux-mêmes d’un ou plusieurs millimètres.

Exemple : si pour une taille de 1 m. 603, on se contente de dicter 60-3, il est à craindre que le secrétaire n’écrive 63. Aussi, en présence d’un nombre centimétrique rond, est-il recommandé à l’opérateur d’accentuer le temps de pause qui d’ordinaire sépare renonciation des millimètres de celle des centimètres, d’intercaler le mot virgule et de faire suivre le tout du mot millimètres : en conséquence la taille de 1 m. 603 devra être dictée : soixante — virgule — trois millimètres.

57. — Remarquons que l’obligation du zéro terminal, prescrit paragraphe 55 en cas d’absence de millimètres, suffirait à elle seule pour éviter cette cause d’erreur ; car, supposons qu’un mensurateur dicte 60 — 3 comme 63, le manque de millimètres complémentaires à la suite de ce dernier nombre devrait mettre immédiatement le secrétaire en garde et l’obliger à demander la répétition de la mensuration.

58. — Nous avons encore à attirer l’attention sur un genre d’erreur très fréquent qui a reçu la dénomination abrégée de faute de lecture des 5 millièmes, et qui consiste soit dans l’oubli, soit dans l’addition indue de l’intervalle d’un demi-centimètre.

§VIII.
Manière de répondre aux rubriques sociologiques, d’origine et de date de la fiche signalétique

59. — En haut, à gauche, sous no, sont inscrits les numéros d’écrou et du répertoire spécial.

60. — A côté, le nom propre est écrit en bâtarde ou en grosse cursive de la hauteur indiquée par les pointillés. Les prénoms suivent, en écriture ordinaire, autant que possible dans l’ordre où ils figurent sur l’acte de naissance.

61. — La mention se disant inscrite à la plume[1] au-dessus de la rubrique des noms et prénoms, donne à entendre qu’il y a lieu de croire que les déclarations du détenu sont erronées et qu’il y aurait lieu de le rechercher dans le répertoire central de Byzas.

62. — On signalera en-dessous, à la ligne des surnoms et pseudonymes, les faux noms pris antérieurement par le récidiviste et dévoilés par le répertoire central, ainsi que les divers sobriquets (de prison ou de vie libre) qui sont quelquefois appelés à jouer un rôle si important dans les instructions judiciaires.

63. — C’est intentionnellement que la date et le lieu de naissance figurent à la fois au recto et au verso des fiches. L’emploi des abréviations usitées pour la désignation des départements à mots composés est admis.

64. — Nous parlons de l’âge apparent immédiatement après la date et le lieu de naissance pour ne pas nous écarter de l’ordre des rubriques observé sur la fiche signalétique, quoiqu’il soit préférable de ne s’en occuper qu’en dernier, après avoir répondu au paragraphe des traits caractéristiques. Le jugement, très sujet à caution, que nous portons sur l’âge d’une personne, résulte en effet principalement de l’examen des rides de son visage, de son attitude et de son allure dont nous parlerons à la fin des renseignements descriptifs, mais sans qu’il en résulte des règles bien précises pour le point particulier qui nous occupe actuellement.

Quand l’âge apparent différera, d’une façon digne de remarque, soit de l’âge déclaré, soit de celui à déduire des actes de l’état civil, on inscrira vis-à-vis la rubrique le chiffre qui correspondra à l’impression perçue.

L’égalité ou la presque égalité entre l’âge réel (ou déclaré) et l’âge apparent du sujet s’exprime parle signe arithmétique égal (=) mis à la suite de la rubrique. C’est là le cas le plus ordinaire, celui qui doit figurer sur plus de la moitié des signalements relevés. Les différences minimes de 2 ou 3 ans sont toujours utiles à signaler aux environs de la vingtième année, au point de vue des obligations militaires.

65. — Il est répondu aux rubriques de filiation comme il est fait d’habitude, en distinguant avec soin les fils légitimes et légitimés des reconnus et des naturels. Un grand nombre de vérifications infructueuses aux registres d’actes de naissance n’ont pas d’autre cause que des confusions de ce genre. L’absence d’indications y relatives sera toujours interprétée comme signe de naissance légitime.

66. — Par profession nous entendons l’occupation ordinaire du sujet lorsqu’il est en état de liberté, et non son travail de prisonnier. Sans profession se marque s. p.

67. — La rubrique dernière résidence vise, autant que possible, le dernier domicile fixe et non l’hôtel de nuit où le sujet n’aurait fait que passer la nuit précédant son arrestation. L’abréviation s. d. signifie : sans domicile fixe.

68. — Ne noter les papiers d’identité dont un individu est porteur qu’après les avoir examinés de visu ; et si, pour une cause ou pour une autre, le sujet ne les porte pas sur lui, en indiquer le motif et dire notamment si l’énumération en est faite d’après les déclarations du sujet, ou copiée d’après une pièce authentique. La réponse sans papiers est inscrite abréviativement : s. pp.

69. — Les relations comprennent les noms des personnes honorables ou simplement avouables dont l’individu connaît les adresses précises et dont il pourrait au besoin se réclamer pour faire confirmer son identité : parents, frères, oncles ou tantes, femme légitime, enfants, anciens patrons, d’apprentissage ou autres, directeurs d’école, d’hôpital, ou fonctionnaires de tout ordre de l’administration pénitentiaire, ecclésiastiques, etc.

Toutes les fois qu’il y aura lieu, compléter les renseignements des deux rubriques précédentes par l’une des mentions : bien connu dans cette localité dont il est originaire, ou qu’il habite depuis 3, 5, 7 ou 10 ans et où il s’est marié, ou bien encore : bien connu du gardien X… qui l’a gardé antérieurement à… (nom de la prison) en 18… (désignation approximative de l’année), etc.

70. — Ce sont les services militaires accomplis qui sont visés par la rubrique y relative, beaucoup plus que la situation en cas de mobilisation, laquelle peut toujours se déduire aisément des données précédentes.

71. — Indiquer le nombre des condamnations antérieures en spécifiant la valeur de la plus forte. Si ces renseignements sont donnés d’après une copie du casier judiciaire, les faire suivre du mot casier placé entre parenthèses. Si au moment de la confection de la fiche on ne dispose pas d’autres moyens d’informations que des dires plus ou moins exacts du sujet, ajouter les lettres décl., abréviation de déclaration. Si le sujet n’a pas subi de condamnation avant celle à laquelle il est actuellement exposé (ou qu’il vient d’encourir), lui demander s’il a déjà été l’objet d’arrestation ou de détention, suivies de main levée ou de non-lieu. L’absence complète d’antécédents judiciaires ne s’exprime pas sur la fiche par le mot néant, mais au moyen des lettres j. a. (jamais arrêté).

72. — La ligne relative au lieu de la dernière des détentions antérieures ne demande naturellement à être remplie que lorsqu’il s’agit d’un récidiviste ayant déjà subi une arrestation avant la présente.

73. — Ne pas se contenter pour la spécification du délit ayant amené la détention actuelle de mentionner le fait délictueux tel qu’il est visé dans l’ordre d’écrou, mais indiquer en quelques mots le genre caractéristique auquel il appartient. Ainsi, pour le vol simple, on distinguera entre le vol de récolte sur pied, le vol à l’étalage, le vol dans les grands magasins, le vol au radin (ou de comptoir), le vol au rendez-moi la monnaie, le vol à la tire, etc. Ce dernier méfait, par exemple, étant toujours l’œuvre d’un repris de justice, on peut être assuré, a priori, qu’il y a dissimulation d’identité, toutes les fois que l’individu qui vient de s’en rendre coupable, se déclare sans antécédents judiciaires. Ainsi, les signalements dont la notice individuelle mentionne le délit de vol à la tire, de vol à l’américaine, etc., sont recherchés d’une façon toute particulière dans le répertoire central, tandis que les énoncés : abus de confiance, vol par salarié, etc., ne font l’objet, sauf avis spécial, d’aucun examen particulier.

On pourrait en dire autant pour les mille catégories diverses d’outrage et d’attentat à la pudeur. Rien de plus différent, au point de vue des dehors signalétiques de l’individualité, que le repris de justice pédéraste, l’ignoble débauché qui poursuit les enfants de l’un ou l’autre sexe, l’ivrogne qui, en satisfaisant un besoin naturel, commet un acte d’indécence plus ou moins involontaire, et l’exhibitionniste plus ou moins aliéné, etc.

74. — La dernière ligne du recto de la fiche est consacrée à la date et à l’indication du lieu où le signalement a été relevé. Les mois peuvent s’écrire en chiffres : 1er, 2e, 3e etc., en place de janvier, février, mars, etc. Le nom propre du gardien suivi des initiales de son prénom, vise l’agent mensurateur qui a réellement pris le signalement et non le fonctionnaire hiérarchiquement responsable. Le bureau central de Byzas tient en effet un répertoire nominatif de tous les gardiens mensurateurs d'Hyperborée, en vue d’une surveillance de leur aptitude et de leur zèle. Leurs noms avec les preuves de leurs connaissances anthropométriques y sont enregistrés, au fur et à mesure que les occasions de vérification se présentent.

75. — Quand la ville où le signalement a été pris contient plusieurs prisons, ajouter au nom de la ville les lettres arr.—corr.—centrale, suivant que le lieu de l’opération est la maison d’arrêt, la maison de détention correctionnelle ou une maison centrale.

PREMIÈRE PARTIE
Observations anthropométriques.
CHAPITRE PREMIER
Mesures d’ensemble à relever au moyen des graduations murales.
SECTION A
Mensuration de la taille (Planche 5)
Premier temps.

1. — Le sujet étant pieds nus et adossé contre le mur, à 15 centimètres environ de la toise du côté de la graduation, lui faire prendre une position analogue à celle du soldat sans armes, telle qu’elle est définie dans les théories militaires : les talons réunis et touchant au mur, les pieds un peu moins ouverts que l’équerre et également tournés en dehors, les genoux tendus, le corps droit, d’aplomb et cambré sans excès, les épaules effacées et également tombantes, les bras pendant naturellement le long du corps, le cou tendu, le menton légèrement rentré, le regard horizontal.

2. — Chez les personnes voûtées, il résulte souvent de la position indiquée que le derrière de la tête ne touche plus le montant vertical qui porte la toise. Ce serait une faute de faire incliner en arrière les têtes de ce genre jusqu’au contact avec le mur gradué. On pourrait occasionner ainsi une diminution de plus d’un centimètre sur la longueur réelle.

3. — En règle générale : placer le sujet de manière à lui faire prendre sa hauteur maximum tout en veillant à ce que ses talons touchent à terre.

Deuxième et dernier temps.

4. — Le sujet étant correctement placé, de la main droite appuyer contre son ventre pour corriger, s’il y a lieu, un excès de cambrure ; en même temps, saisir de la main gauche l’équerre spéciale à double plan, la placer à quelques centimètres au-dessus de la tête du sujet la face chantournée en dessous, en la plaquant à la fois contre le mur et contre l’arrête saillante du mètre (côté de la graduation) ; la descendre vivement jusqu’au contact avec le sommet du crâne, en prenant comme guide la saillie formée par l’épaisseur du mètre ; puis, l’immobilisant au moyen d’une pression plus forte contre le mur, lire le chiffre de la graduation vis-à-vis le plan inférieur de l’équerre.

5. — Le plaquage de l’équerre contre la toise et sa descente sur la tête du sujet sont deux mouvements qui doivent être exécutés par l’opérateur rapidement et sans hésitation, afin d’arriver à surprendre l’individu mesuré avant que ce dernier n’ait eu le temps de modifier la position prise au premier temps.

6. — Si, malgré tout, on soupçonne quelque manœuvre de tassement, faire exécuter au sujet quelques pas au travers de la pièce avant de le replacer subitement sous la toise et de recommencer l’opération.

7. — La taille est de toutes les mesures du système la plus délicate, celle sur laquelle le sujet peut le plus facilement tricher. La moindre négligence dans la position décrite ci-dessus peut occasionner une différence de près d’un centimètre. La taille d’un même sujet est souvent d’une dizaine de millimètres plus élevée le matin, au saut du lit, que le soir. Enfin, le corps se tasse chaque année après vingt-cinq ans d’âge, quelquefois plus tôt. En supposant que toutes ces erreurs s’ajoutent dans le même sens, il faut tenir pour établi qu’un sujet d’âge adulte, métré à plusieurs années d’intervalle, peut présenter une diminution susceptible de s’élever à 2, et quelquefois même à 3 centimètres, ou une augmentation qui peut atteindre 1 centimètre.

8. — La hauteur de la taille se dicte en sous-entendant toujours l’indication 1 mètre qui accompagne nécessairement chaque taille et qui est imprimée sur les fiches et en énonçant séparément les centimètres et les millimètres

9. — Mentionner les centimètres exactement, et les millimètres approximativement à une unité près, sans chercher une rigueur dont cette mesure n’est pas susceptible. Avoir soin néanmoins de ne pas se laisser entraîner à arrondir les chiffres : si l’équerre indique, par exemple, une mesure intermédiaire entre 1 m. 59 c. 8 m/m. et 1 m. 59 c. 9 m/m, ne pas dicter 1 m. 60 c. 0 m/m ; autrement dit, lire et dicter le chiffre de la graduation tel qu’il est indiqué en se gardant de lui faire subir aucune modification.

Remarques relatives à la mensuration de la taille.

10. — En dessous de la ligne consacrée à l’indication de la taille, on inscrit le degré de voûte du dos : 1, 2, 3 centimètres, ou des guillemets, quand la position est correcte, ce qui est le cas le plus fréquent.

11. — Par cette correction l’opérateur cherche à atténuer le manque de précision de la taille. Il marque 1 centimètre, quand l’individu est légèrement voûté ; 2, quand la voûte est plus accentuée ; 3, quand elle est très prononcée. Les chiffres 4 et 5 ne sont employés qu’exceptionnellement ; 6, 7, etc., ne peuvent convenir qu’à des bossus.

12. — L’opérateur en s’exerçant lui-même devant une toise à observer la diminution de taille qu’il produit en se voûtant plus ou moins, arrivera rapidement à une détermination suffisamment rigoureuse de ces indices.

13. — Ainsi la notation : taille, 1 m. 65.4 — voûte : 3, s’applique à un homme voûté auquel la toise donne une hauteur de 1 m. 65, mais qui, en d’autres circonstances, dans sa jeunesse ou en bonne santé, alors qu’il se tenait droit, ou voulait se tenir droit, aurait eu 3 centimètres de plus, soit 1 m. 68 à quelques millimètres près.

L’exemple suivant, au contraire : taille, 1 m. 68.2 — voûte, » (la rubrique voûte étant suivie de guillemets), s’applique à un homme se tenant suffisamment droit qui (les autres renseignements concordant), pourrait être le même que celui de l’exemple précédent.

14. — Ainsi l’observation de la voûte se relève à l'œil, sans l’aide ni de toise ni de décimètre. C’est un chiffre toujours centimétrique qui est transmis à l’employé chargé de faire les recherches dans la collection centrale, à titre d’indication, pour le prévenir que l’approximation ordinaire pourrait ne pas avoir été atteinte.

15. — Lorsqu’il y a lieu de soupçonner que la voûte est occasionnée volontairement par des manœuvres frauduleuses du sujet, on en fait suivre la rubrique, sur la formule signalétique, des lettres tr, abréviation de tricherie ou de tromperie. On signale de la même façon les tentatives analogues dont les reins et la cambrure du dos sont quelquefois le siège.

16. — Approximation. En tenant compte des corrections portées à la rubrique voûte, il y a commencement de faute de l’opérateur lorsque la divergence en dessus ou en dessous du chiffre vrai atteint 7 millimètres, et faute lourde lorsque l’écart dépasse 15 millimètres.

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Message par Invité Ven 21 Juil - 16:02

SECTION B
Mensuration de l’envergure (Planche 6)

17. — L’envergure est la plus grande longueur que puissent atteindre les bras étendus horizontalement en croix. Il est procédé à sa mensuration aussitôt après celle de la taille, sans avoir presque à déplacer le sujet.

Premier temps.


18. — Le sujet, restant adossé au mur, est invité à étendre les bras en croix. L’opérateur, faisant face à la graduation murale, les lui maintient dans cette position en l’engageant, si nécessaire, à se déplacer soit à droite, soit à gauche d’une quantité suffisante pour que l’extrémité du médius vienne buter contre le tasseau d’origine.

Pour ce faire il lui suffira généralement de dire en montrant ce tasseau :

Veuillez toucher là, en ajoutant, aussitôt le contact obtenu : Écartez un peu les jambes, mettez vous à l’aise.

Cette dernière prescription a pour but de corriger la torsion que les sujets, croyant bien faire, ne manquent presque jamais d’exercer sur leurs hanches pour atteindre le tasseau fixe sans écarter ni déplacer leurs jambes, de la position prise précédemment pour la mensuration de la taille.

Or, l’envergure ne saurait être relevée exactement que si le sujet, campé bien d’aplomb sur ses jambes, offre des épaules horizontales.

Deuxième et dernier temps.

19. — Aussitôt ces conditions réalisées, l’opérateur, par un coup d’œil jeté rapidement de gauche à droite, vérifie une dernière fois :

1° Si l’extrémité du médius droit de son sujet n’a pas perdu l’adhérence avec le tasseau ; et 2° si de cette extrémité à celle du côté opposé tous les centres articulaires des poignets, bras et épaules, sont sur une même droite horizontale ; puis, assurant l’immobilité et l’adhérence des bras de son sujet par une légère pression contre le mur (voir Pl. 6), il lit l’indication de la graduation.

Remarques relatives à la mensuration de l’envergure.

20. — Les divergences dont la mensuration de l’envergure est susceptible doivent être compensées autant que possible par l’indication de la voûte de la grande envergure, interprétée de la même manière que pour la taille et notée au moyen des signes v. 1, v. 2, v. 3, etc. que l’on inscrit sur la fiche signalétique à la suite du résultat de sa mensuration.

On a souvent lieu d’appliquer cette correction chez les individus qui ont eu les articulations des bras raidies par suite de rhumatismes, de rachitisme, etc.

Il faut veiller chez les sujets de cette catégorie à ce que les poignets collent autant que possible au mur gradué.

21. — Par analogie avec les prescriptions du paragraphe 15, relatives à la voûte de la taille, toutes les fois qu’il y a lieu de supposer que l’extension incomplète des bras est le fait d’une manœuvre de la part du sujet, on remplace le signe v. par les lettres tr. (tromperie).

22. — Devant une personne qui déclare ne pouvoir ouvrir les bras, le rôle du mensurateur ne consiste pas à découvrir s’il y a vraiment incapacité. Il mesure le plus grand écartement des bras tel qu’il se présente, quand bien même, par suite de la luxation ou de l’amputation de l’un d’eux, la grande envergure se réduirait à la longueur d’un seul bras ajoutée à la largeur des épaules. Mais il a soin d’expliquer à la rubrique note la raison vraie ou supposée d’une correction aussi étendue.

23. — En général toute correction indiquée au moyen des lettres v. ou tr. suivie d’un chiffre supérieur à 2, doit être l’objet d’une note explicative.

24. — Il y a entre l’envergure et la taille une corrélation bien connue : la longueur de l’envergure est en moyenne de 4 centimètres plus grande que la hauteur de la taille. Ces deux indications se vérifient donc mutuellement. Aussi, toutes les fois que l’envergure dictée se trouve être inférieure de quelques centimètres à la taille, ou la dépasse de plus d’une dizaine de centimètres il y a lieu de craindre qu’une faute n’ait été commise, soit pour la première, soit pour la seconde de ces observations et il est prescrit de procéder à un contrôle des deux. Si l’on retrouve les mêmes chiffres qu’en première lecture, on garde trace de cette vérification en ajoutant sur la fiche au chiffre de l’envergure les lettres rv. (mensuration revue, contrôlée, dont on garantit l’exactitude, quelque extraordinaire qu’elle puisse paraître). Il est bien entendu que cette mention implique la REMENSURATION non seulement de l’envergure mais aussi de la taille.

25. — Les lettres rv. peuvent figurer au même titre à la suite de toute autre indication chiffrée ou descriptive toutes les fois que le renseignement sortant de l’ordinaire, soit par sa grandeur, soit par sa petitesse corrélatives, on éprouve le besoin de noter au moyen d’un signe conventionnel qu’il n’est pas le résultat d’une erreur de mensuration ou de copie.

26. — Approximation. L’envergure est la seule des observations anthropométriques qui se lise en centimètres sans juxtaposition de millimètres. Le chiffre inscrit peut donc se trouver de ce fait inférieur de 3 à 4 millimètres à la longueur indiquée par la toise horizontale qui n’est elle-même, graduée que par centimètres. Au-delà du demi-centimètre, on dicte l’unité centimétrique suivante.

27. — Il serait en effet complètement inutile de noter les millimètres pour une longueur dont les divergences de mensuration peuvent atteindre (même en tenant compte des indications correctives) 1 centimètre en dessus et 1 à 2 centimètres en dessous du vrai chiffre, sans qu’il y ait nécessairement faute du mensurateur. Au-delà de ces limites, la faute sera d’autant moins excusable qu’elle sera plus étendue et qu’aucune indication corrective (lettres v., tr., ou note explicative) ne viendra mettre le lecteur en garde.

SECTION C
Mensuration du buste (Planche 7)
Premier temps.

28. — Le sujet étant en bras de chemise, l’inviter à s’asseoir sur le tabouret bien à fond, les fesses au mur ; s’assurer, en passant la main sur le bas du dos du sujet que cette prescription a été exécutée rigoureusement ; constater de visu que les jambes sont pliées d’équerre par rapport aux cuisses, les reins cambrés sans excès, les épaules également tombantes et la tête dans la position normale.

Deuxième et dernier temps.

29. — Descendre l’équerre mobile de la même manière et en s’entourant des mêmes précautions que celles déjà prescrites pour la mensuration de la taille ; puis dicter le chiffre indiqué.

Remarques relatives à la mensuration du buste.

30. — Les observations sur le degré d’affaissement du dos et sur les tricheries possibles sont identiques, qu’il s’agisse du buste, de la taille ou de l’envergure.

On les relatera de la même façon au moyen d’abréviations similaires relatives à la voûte et à la tromperie du buste.

31. — Approximation. Cette mesure présente des écarts de plus de 10 centimètres d’un individu à un autre de même taille. Elle n’est malheureusement susceptible de quelque précision que sur les sujets de bonne volonté. Quelles que soient les causes d’erreur, les divergences entre deux hauteurs de buste relevées sur un même individu, ne doivent pas dépasser 1 centimètre en plus ou en moins, en tenant compte bien entendu, soit des corrections déjà portées à la voûte de la taille, soit de celles qui seraient spécialement adjointes aux chiffres du buste.

CHAPITRE II
Mesures à relever sur la tête au moyen dit compas d’épaisseur et du petit compas à glissière.
SECTION A
I. — Mensuration de la longueur de la tête
(diamètre antéro-postérieur)
Premier temps (Pl.anche 8 et 9)
.

1. — Faire asseoir le sujet sur le tabouret mobile, la face tournée du côté du jour, mais légèrement inclinée vers le sol.

2. — Se mettre sur le côté gauche du sujet, placer la pointe gauche du compas dans la concavité de la racine du nez, l’extrémité arrondie de la pointe étant maintenue entre le pouce et l’index qui s’appuient sur les parties circonvoisines du nez et l’empêchent de dévier vers l’une des deux cavités orbitaires, ce qui fausserait entièrement la mesure.

3. — Saisir concurremment de la main droite la pointe du même côté et l’amener vers le haut et le milieu de la tête, l’extrémité de la tige dépassant d’un centimètre à peine le bout des doigts de l’opérateur, de façon, néanmoins, à ce qu’elle puisse pénétrer facilement entre les cheveux.

4. — Les autres doigts des deux mains, légèrement pliés, maintiennent le compas dans une position presque horizontale, de telle sorte que le jour venant de la fenêtre tombe en plein sur la graduation millimétrique.

Les choses étant dans cette situation :

5. — Fixer les yeux sur le trait-index de la graduation, faire descendre la pointe droite du compas sur le derrière et le milieu de la tête jusqu’à ce qu’elle ait atteint et dépassé le point le plus saillant ; puis faire remonter cette pointe en veillant à ce qu’elle continue à toucher le cuir chevelu ; repasser sur le maximum, tâtonner quelques instants, les yeux fixés sur la graduation, pour bien s’assurer qu’on a atteint le point maximum, et enfin lire l’indication de la graduation.

6. — S’assurer que durant le cours de ces manœuvres et de celles qui vont suivre, le sujet ne fronce pas les sourcils ; c’est là un mouvement instinctif assez fréquent qui, non réprimé, pourrait indûment accroître la dimension cherchée d’un millimètre.

Le point maximum est généralement situé sur la bosse occipitale, quelquefois au-dessus. Il ne faut pas oublier d’ailleurs que ce n’est pas la détermination de ce point que l’on cherche, mais bien la longueur qui le sépare de la racine du nez.

Deuxième temps (Planche 10 et 11).

7. — L’opérateur ayant apprécié à un millimètre près la longueur de la tête, retire le compas et le fixe à la longueur soupçonnée, au moyen de la vis d’arrêt.

8. — Pour faire cette dernière opération rapidement et sans trembler :

Disposer ses doigts comme le montre la planche 11, à savoir : le pouce de la main gauche en travers de la branche gauche et de la tige graduée, tandis que les autres doigts étendus atteignent facilement le dessous de la branche droite. Du pouce et de l’index droits amener la branche droite jusqu’au point millimétrique trouvé précédemment et tourner la vis d’arrêt située au verso du trait-index.

Dans ce pointage, les quatre doigts étendus de la main gauche servent d’appui et préviennent les oscillations qui ne manqueraient pas de se produire si la droite agissait isolément.

9. — Avoir soin d’arrêter le compas juste vis-à-vis le trait index et non à côté, à un demi-millimètre en dessus ou en dessous.

Troisième et dernier temps.

10. — Ramener le compas une fois fixé à l’ouverture voulue sur la racine du nez du sujet, et recommencer le mouvement de va-et-vient effectué au premier temps (mêmes figures que pour le premier temps, Pl. 8 et 9).

11. — Par ces derniers mouvements, l’opérateur vérifie l’exactitude de la mesure obtenue et cherche en oscillant de ci, de là, si une petite bosse osseuse située à droite ou à gauche du plan médian et pouvant modifier la longueur trouvée ne lui a pas échappé au premier temps. La pointe vient-elle dans cette manœuvre à rencontrer une résistance, il augmente l’ouverture du compas de 1 à 2 millimètres, en opérant comme il a été dit au deuxième temps et recommence le troisième temps.

Si au contraire la pointe ne touche nulle part, ou si le frottement sur le point maximum est presque imperceptible, il essaie une ouverture inférieure de 1 à 2 millimètres.

Il est rare, après quelques jours de pratique, que l’on ait besoin pour arriver au chiffre exact de plus de un ou deux tâtonnements.

12. — Quelle que soit l’habileté de l’opérateur ce troisième temps dit « de contrôle » doit toujours être effectué.

Pour cette vérification, se baser surtout sur le frottement plus ou moins grand de la pointe sur le cuir chevelu. La pointe gauche reposant bien, c’est-à-dire entrant bien dans la concavité de la racine du nez, la droite doit toucher la peau de la tête ; mais il ne faut pas avoir besoin pour passer sur le point maximum d’exercer la moindre pression sur les branches, qui sont malheureusement toujours assez flexibles pour se prêter à un certain degré de redressement. Si le cas venait à se produire, il serait l’indice assuré d’une mesure trop petite de 1 à 2 millimètres.

13. — Quand le compas est fixé à la longueur exacte, le frottement est tel qu’il devient nul avec un seul millimètre en plus et dur avec un seul millimètre en moins.

14. — Bien plus, il arrive quelquefois, surtout chez les sujets maigres, que la pointure est jugée trop serrée à tel millimètre, et trop lâche au millimètre suivant. C’est qu’alors la longueur réelle tombe plus ou moins exactement au milieu des deux millimètres contigus. L’emploi des fractions de millimètre étant interdit, l’opérateur dictera, en pareille occurrence, le chiffre qui lui semblera pour chaque cas particulier le plus près de la vérité.

15. — Approximation. Des prescriptions précédentes nous devons conclure que la mensuration de la longueur de tête est susceptible d’être relevée à un demi-millimètre près, quoique la mention du demi-millimètre, n’y soit jamais faite.

En exceptant le cas où l’indication vraie tomberait à peu près juste entre deux graduations millimétriques, on doit admettre qu’il y a commencement d’erreur de la part de l’opérateur lorsque l’écart entre deux longueurs de tête relevées sur le même sujet s’élève à 1 millimètre, et faute lourde lorsque cette différence atteint 2 millimètres. L’erreur, dans ce cas, est d’autant moins excusable qu’il n’y a pas pour la tête à arguer d’une tricherie possible de la part du sujet.

16. — L’intervalle de 2 millimètres se produit généralement à la suite d’une double erreur de 1 millimètre en sens inverse : les différences s’ajoutent l’une à l’autre et la vérité reste entre les deux.

17. — Ce doublement de l’erreur, qui peut se produire pour chacune des mesures du signalement, montre avec quel soin l’opérateur qui veut éviter les écarts de 2 millimètres doit soigner le millimètre dans l’appréciation de toute espèce de longueur.

II. — Mensuration de la largeur de la tête
(diamètre transversal)

18. — La largeur maximum de la tête se prend avec le même instrument que la longueur et suivant un manuel opératoire semblable.

Premier temps (Planche 12 et 13).

19. — Le sujet étant assis sur le tabouret comme pour la longueur, prendre position exactement derrière lui, les talons réunis formant l’équerre et le corps d’aplomb, de façon à avoir symétriquement l’aisance des deux coudes. Tenir les branches du compas à peu de distance des extrémités et les placer d’abord sur l’attache supérieure de chaque oreille, puis de là les élever verticalement à travers la chevelure du sujet.

20. — Comme il a été dit pour la longueur, l’opérateur, les yeux fixés sur la graduation, observe le mouvement d’augmentation, bientôt suivi de diminution non interrompue, à mesure que les pointes du compas s’élèvent symétriquement vers le sommet de la tête. Redescendant, il voit aussitôt le mouvement d’accroissement reprendre pour rediminuer ensuite, et il cherche en tâtonnant la position des deux points symétriques où la diminution recommence.

21. — Ces deux points ne sont pas nécessairement ceux du maximum de largeur ; mais ils sont généralement situés à peu de chose près, sur le même plan horizontal que le diamètre cherché. Aussi l’opérateur ayant atteint ce plan horizontal, n’a-t-il plus qu’à :

22. — Faire osciller lentement son compas une ou deux fois d’avant en arrière et d’arrière en avant pour être à même de s’arrêter sur le diamètre maximum et de lire la graduation.

23. — Les deux points à intervalle maximum sont quelquefois situés juste sur l’attache supérieure de chaque oreille ; mais le plus souvent on les trouve à deux doigts derrière et au-dessus.

Deuxième temps (Planche 14).

24. — Le deuxième temps de la mensuration de la largeur a le même but que le temps correspondant de la longueur : celui de fixer les branches du compas au chiffre trouvé. Le manuel opératoire en est également identique.

25. — La main gauche, lâchant la pointe du compas, abandonne un instant l’instrument et remonte jusque vers la graduation ; le pouce se place en travers d’elle tandis que les quatre autres doigts s’allongent en dessous pour soutenir et immobiliser la branche opposée, qui peut alors être lâchée à son tour par la droite.

26. — De cette main laissée libre, tourner la vis d’arrêt après avoir ramené les branches à l’écartement trouvé au premier temps.

Troisième et dernier temps.

27. — Le troisième temps a pour but, comme le temps similaire de la longueur, de vérifier si l’ouverture à laquelle le compas a été fixé n’est ni trop large ni trop étroite.

28. — A cette fin, déplacer symétriquement de haut en bas et de bas en haut les pointes du compas, en avançant légèrement de 1 à 2 millimètres à chaque va-et-vient, jusqu’à ce que l’on ait dépassé de beaucoup les deux bosses maximums (même vue d’ensemble que pour le premier temps, Pl.anche12).

29. — Il est très important que, durant tout ce temps de contrôle, le sujet soit assis carrément et que, d’autre part, l’opérateur ait le corps d’aplomb et les coudes libres et pareillement levés afin que les deux pointes du compas avancent bien symétriquement du même mouvement.

30. — Les observations sur le degré du frottement qu’il faut rechercher et qu’il est possible d’obtenir sont les mêmes que pour la longueur .

31. — Néanmoins, la comparaison des prescriptions du troisième temps avec celles du premier montre que les mouvements d’oscillation pour contrôler la largeur probable ne sont pas identiquement les mêmes que pour la déterminer en première lecture.

Pour déterminer la largeur probable, le compas s’élève d’abord verticalement, puis oscille horizontalement d’avant en arrière ; pour contrôler, les pointes avancent, dès le commencement du troisième temps, d’arrière en avant, mais en décrivant de haut en bas et de bas en haut une suite de lignes brisées de 2 à 3 centimètres de longueur, à peine séparées l’une de l’autre de quelques millimètres (Planche 15, Fig. 1).

32. — En effet, les bosses qui déterminent le maximum de largeur ne font souvent qu’une saillie d’une superficie inférieure à celle d’une pièce de cinquante centimes. Il en résulte que si, dans les oscillations pour le contrôle, les zigzags étaient trop écartés les uns des autres, on courrait le risque de passer à côté de la saillie maximum sans la toucher (Pl. 15, Fig. 2), et par suite d’être amené à diminuer l’ouverture du compas et à dicter une mesure de 1 à 2 millimètres trop étroite.

L’erreur se produirait encore plus sûrement si, pour le contrôle, la pointe du compas, au lieu de suivre une ligne brisée, décrivait une série d’ovales concentriques (Planche 15, Fig. 3). Cette dernière faute est très commune chez les commençants.

33. — Approximation. Théoriquement le degré d’approximation devrait être le même pour la largeur de la tête que pour la longueur.

En pratique on observe pourtant quelquefois entre deux largeurs prises sur un même sujet à plusieurs années d’intervalle, des écarts de 1 millimètre en plus ou en moins (d’où une divergence totale qui peut s’élever à 2 millimètres), qui doivent être imputés moins à une erreur de mensuration qu’à un changement considérable survenu dans l’état graisseux du sujet.

Remarques communes à la mensuration des deux diamètres.
Les corrections et remarques dont les diamètres céphaliques sont susceptibles sont peu nombreuses.

34. — Quelquefois une blessure à la tête rend la mensuration soit peu exacte, soit même momentanément impossible. L’opérateur, pour couvrir sa responsabilité, ne devra pas négliger de relater à la rubrique note ces cas de force majeure.

35. — Les têtes irrégulières ou difformes doivent également donner lieu à des renvois explicatifs, notamment lorsque ces irrégularités peuvent entraîner des erreurs de mensuration.

36. — La non-symétrie des bosses crâniennes qui déterminent le maximum de largeur ne doit pas amener le mensurateur à modifier le manuel opératoire. Il doit en pareil cas observer avec plus de soin que jamais la symétrie de ses propres mouvements dans le temps de contrôle ; mais de plus, il devra noter en renvoi l’écartement que l’on obtient lorsqu’on mesure la tête de côté, dans le sens de l’axe de l’irrégularité.

La particularité sera relatée en note. Exemple : tête (très) irrégulière : la largeur en inclinant du côté droit (ou gauche) ne mesure plus que 14.5

37. — Par application du paragraphe 25, page 19, du chapitre précédent, on indiquera au moyen des lettres rv. (abréviation de revue) les diamètres céphaliques extraordinaires soit par leur petitesse, soit par leur grandeur, après toutefois que l’on en aura vérifié l’exactitude scrupuleuse par une nouvelle mensuration et une lecture attentive de la graduation.

Disons pour fixer les idées qu’une longueur de tête est rarement inférieure à 170 millimètres ou supérieure à 200 ; tandis que la largeur varie entre 140 et 169 millimètres.

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Message par Invité Ven 21 Juil - 16:21

SECTION B
I. — Mensuration de la longueur de l’oreille droite (Planche 16 et 17)

38. — On doit procéder à la mensuration des diamètres de l’oreille droite[1] aussitôt après celle des diamètres céphaliques, au moment où le sujet est encore assis, face au jour, sur le tabouret.

Premier temps.

39. — Le sujet ayant la figure tournée vers la fenêtre, lui faire incliner très fortement la tête à gauche et en arrière de façon que le plan de la joue et de l’oreille droites se présente en pleine lumière sous une inclinaison voisine de 45°.

40. — De la main droite saisir le compas spécial par l’extrémité inférieure de la tige, la branche fixe en haut, en plaquer le côté non gradué contre la joue, parallèlement à la ligne d’attache de l’oreille avec la joue, mais à une distance d’environ un demi-centimètre en avant, les branches largos, dites à palette, reposant contre le crâne et étant dirigées vers le derrière de la tête.

41. — Dans cette position, grâce au renversement en arrière et à gauche de la tête du sujet, la palette fixe du compas ne porte pas ombre sur le bord supérieur de l’oreille dont elle doit encore être séparée par un intervalle de 1 ou 2 millimètres.

Deuxième temps.

42. — De la main gauche immobiliser la branche fixe du compas en prenant pour point d’appui le haut de la tête du sujet, le pouce gauche légèrement allongé appuyant fortement sur la mortaise de cette branche avec la tige, de façon que la face inférieure de la palette touche sans déprimer le bord supérieur de l’oreille, puis pousser lentement la branche mobile, au moyen du pouce droit, jusqu’à effleurement avec le point extrême du lobe (vulgo goutte) de l’oreille.

Troisième et dernier temps.

43. — Après avoir jeté un dernier coup d’œil sur la position des deux palettes, et s’être assuré que l’une et l’autre continuent à effleurer, lire et dicter l’indication du trait-index, avant de retirer l’instrument.

Remarques relatives à la mensuration de la longueur de l’oreille.

44. — Nous ne saurions trop insister sur le soin qu’il faut porter à cette opération pour ne pas déprimer la peau soit de l’ourlet supérieur, soit du lobule de l’oreille, ce qui pourrait occasionner, de la façon la plus aisée du monde, une différence de plusieurs millimètres.

45. — Les opérateurs se trouveront bien, surtout en commençant, de décomposer en deux périodes bien distinctes l’ajustage du compas sur l’oreille :

Première période. — L’instrument est placé et l’effleurement est établi supérieurement et intérieurement ainsi qu’il est prescrit ci-dessus, mais en laissant un intervalle, un jour, d’environ un demi-millimètre entre chaque palette et les extrémités correspondantes de l’oreille.

Deuxième période. — Toutes choses étant en place, l’effleurement définitif est amené d’abord supérieurement, en maintenant ferme l’adhérence entre le compas et la peau, et en ne mettant à profit pour ce léger déplacement que le glissement de la peau sur le crâne ; puis inférieurement, en élevant doucement la branche mobile jusqu’au contact.

La lecture de la graduation sera faite aussitôt après, l’instrument étant encore plaqué contre le crâne.

[Proposition de Novelle] n°Jus-016 Sur les Mesures Anthropométriques Mesure13

6. — Les lobules fondus qui se prolongent en pointe descendant le long de la joue soulèvent une difficulté : en l’absence de repli traçant inférieurement une frontière précise entre la fin de l’oreille et le commencement de la joue, on prend comme limite inférieure le sillon ou l’échancrure que l’on rencontre immanquablement sur toutes les oreilles de cette forme, en remontant de quelques millimètres, à partir de la joue, le long du bord libre du lobule.

On indique cette particularité, qui peut être une cause d’erreur, en inscrivant à la suite du chiffre indiqué par la mensuration réglementaire, les lettres pr. (abréviation de prolongé) suivies du nombre approximatif de millimètres compris entre la ligne de démarcation choisie et l’extrémité inférieure la plus ténue.

Ainsi l’oreille représentée par la figure ci-dessus embrasserait, mesurée en grandeur nature de son bord supérieur A B à son extrémité inférieure C D une longueur de 5.4 millimètres ; la prolongation D Y située en dessous (que le dessinateur a un peu exagérée) mesurerait de même approximativement 3 millimètres ; la mesure de la longueur de l’organe devra donc figurer à la suite de sa rubrique sous la forme : 3.4, pr. 3.

47. — Les oreilles déchirées, échancrées, coupées, etc., doivent être mesurées telles quelles, conformément aux prescriptions générales.

48. — Approximation. Théoriquement la longueur de l’oreille devrait pouvoir être mesurée avec la même approximation que les diamètres céphaliques, soit à un demi-millimètre en plus ou en moins. Mais, en pratique, la mollesse et la flexibilité des parties rendent l’opération notablement plus délicate. Aussi l’écart de 2 millimètres, quoique fautif, s’observe-t-il assez souvent entre les mesures successives d’une même oreille, la vraie longueur restant entre les deux. A 3 millimètres la faute devient inexcusable.

49. — Ajoutons pourtant que l’oreille s’affaissant quelque peu, notamment chez les vieillards, on pourra rencontrer entre les signalements d’un même sujet pris à un très grand nombre d’années d’intervalle (dix ans par exemple), une divergence aussi considérable qui correspondrait en réalité à un accroissement de dimension.

II. — Mensuration de la largeur de l’oreille droite (Planche 18 et 19)

50. — La largeur de l’oreille est relevée aussitôt après la longueur au moyen des branches étroites du même compas à coulisse, sans faire subir de changement de position au sujet qui reste assis sur le tabouret.

51. — Cette mensuration déroute quelque peu les commençants par le changement de main qu’elle nécessite. La tige de l’instrument passe de la main droite dans la main gauche et, contrairement à ce qui se présente pour toutes les autres mensurations (cette mesure et celle de la coudée exceptées), c’est le pouce de la main gauche qui est chargé de pousser la branche mobile, tandis que celui de la main droite immobilise la mortaise de la branche fixe contre l’oreille. Ainsi, tandis que pour la mensuration de la longueur de l’oreille c’est la main gauche qui prend son point fixe sur le sommet de la tête, pour celle de la largeur c’est la droite qui s’appuie sur le haut du front.

Premier temps.

52. — Saisir la tige de l’instrument de la main gauche, la placer horizontalement à environ un demi-centimètre au-dessus du bord supérieur de l’oreille, de façon que la branche fixe étroite soit tournée inférieurement et vienne s’appuyer en avant du tragus, contre la partie cartilagineuse du conduit auditif, parallèlement à la direction de la ligne de fusion de l’oreille avec la joue.

La branche fixe et étroite étant correctement placée, l’immobiliser au moyen d’une pression exercée par l’extrémité du pouce de la main droite, tandis que les autres doigts étendus viennent prendre leur point d’appui sur le haut du front du sujet.

53. — De la main gauche éloigner la tige graduée du crâne en proportion de l’écartement de l’oreille, jusqu’à ce que la branche mobile puisse être amenée vis-à-vis la bordure postérieure.

54. — Nous avons vu que durant ce mouvement, la branche fixe servant de pivot devait être maintenue fortement contre l’oreille au moyen du pouce de la main droite, dont les autres doigts prennent un point d’appui sur le haut du front.

Deuxième et dernier temps.

55. — Pousser lentement la branche mobile au moyen du pouce gauche, jusqu’à effleurement avec le bord postérieur de l’ourlet.

Lire et dicter les chiffres de la graduation avant de retirer l’instrument.

Remarques relatives à la mensuration de la largeur de l’oreille.

56. — Cette mensuration est encore plus difficile que celle de la longueur de l’oreille. Aux complications provenant de la mollesse de l’organe s’ajoute celle de bien diriger l’appareil dans le mouvement de conversion qu’on doit effectuer en prenant comme pivot la ligne idéale de l’attache de l’oreille qui passe en avant du conduit auditif. La difficulté de déterminer rigoureusement l’emplacement de cette ligne idéale, point de départ de la mensuration, vient encore accroître l’inexactitude du résultat.

57. — Approximation. Rien d’étonnant, en conséquence, à ce que l’écart entre les résultats de deux mensurations prises sur le même sujet puisse s’élever à 2 millimètres sans être qualifié d’erreur. Il n’y aura faute proprement dite que pour une divergence d’au moins 3 millimètres.

Étant donné que la largeur de l’oreille ne varie guère d’une oreille à l’autre de plus de 10 millimètres, on voit combien peu cette mesure offre de ressource pour les comparaisons anthropométriques. Son intérêt est purement descriptif. L’oreille étant un organe d’identification très important, la détermination de sa largeur devait figurer dans le signalement anthropométrique. Il a semblé préférable de profiter de ce que l’opérateur avait le compas en main pour indiquer cette largeur par des chiffres, plutôt que par les qualificatifs toujours plus ou moins incertains : petit, moyen ou grand.

CHAPITRE III
Mesures à relever sur les membres, au moyen du compas à glissière grand modèle.

SECTION A
Mensuration du pied gauche (Planche 20 et 21)

1. — Disposer le tabouret de pied T en face le milieu du tréteau pour coudée, du côté de la poignée, à une distance de ce meuble d’environ 60 centimètres. — Pour la désignation des parties composantes du grand compas à coulisse consulter la planche 4.

Premier temps.

2. — Faire prendre au sujet la position représentée planche 20. Pour y arriver facilement, procéder en décomposant chaque mouvement et en suivant minutieusement les indications suivantes :

3. — L’opérateur commande : Mettez le pied gauche sur le dessin ; et lorsque ce mouvement est effectué : Penchez le corps en avant ; puis : Mettez la main droite à la poignée du tréteau ; et alors seulement il ajoute : Montez sur le tabouret d’une seule jambe.

4. — Ces formules, rigoureusement énoncées dans l’ordre de succession indiqué ci-dessus, amènent en quelques secondes les individus les plus bornés à se placer régulièrement.

5. — Cette position a pour but de forcer le poids du corps à reposer entièrement sur le pied gauche, lequel, étant opposé à la main droite de l’opérateur, est d’une mensuration plus aisée que ne serait le pied droit. En forçant la main droite à prendre un point d’appui en avant, on amène le sujet à déplacer son centre de gravité dans le même sens : mouvement dont la conséquence est de produire une extension automatique des doigts de pied.

6. — Avant de placer l’instrument, l’opérateur doit d’ailleurs s’assurer si les orteils sont bien en place et notamment si le gros orteil ne s’appuie pas de côté sur le tabouret, ce qui aurait comme conséquence de le faire dévier de sa direction et de diminuer quelque peu la dimension du pied.

Il va de soi que s’il était plié, soit volontairement, soit involontairement, l’opérateur devrait en rectifier lui-même la position en le prenant avec ses doigts, et en le redressant.

7. — Généralement quand le pouce est plié avec intention, on s’en aperçoit immédiatement à la position des autres orteils qui suivent involontairement le mouvement du gros, et dont la peau plissée frappe à première vue.

Il est du reste difficile de garder cette fausse situation pendant plus d’une minute. Pour achever de rétablir la position normale, il suffirait, en cas de tromperie soupçonnée, de faire plier légèrement le genou qui supporte le poids du corps ; cette flexion déterminera généralement l’extension des autres orteils.

8. — Après avoir vérifié la position normale du corps, du pied et en particulier du gros orteil, placer le compas à glissière bien carrément, de façon que la branche fixe de l’instrument soit exactement appliquée, avec une très légère pression, contre le derrière du talon du sujet et que le côté interne du talon et de l’articulation du gros orteil touche à la tige (Pl. 21).

9. — Quand on a affaire à des pieds très plats, il arrive souvent que le cou-de-pied, au lieu de former voûte, fait saillie en dessous et empêche la tige de toucher à la fois la face interne du talon et du gros orteil. On se contente alors d’appliquer l’instrument contre cette saillie parallèlement à la position qu’il aurait occupée sans elle.

Deuxième temps.

10. — Descendre la branche mobile sans brusquerie jusqu’au contact avec le gros orteil.

Exercer une pression avec le pouce droit sur la première et la deuxième articulations de l’orteil si l’on a lieu de craindre que la poussée trop brutalement exercée par la branche mobile n’ait plié l’orteil à nouveau, ou que le sujet n’ait volontairement replié ses doigts de pied.

11. — Pour faciliter le mouvement de recul du curseur, imprimer à l’appareil une légère trépidation en le secouant quelque peu par l’extrémité de la tige graduée, au moyen de la main droite[1].

Troisième et dernier temps.

12. — Avant de lire, replacer et resserrer très légèrement l’instrument que le mouvement de flexion du genou ou la trépidation ont pu déranger, et dicter finalement le chiffre indiqué.

13. — Il faut avoir soin lorsqu’on appuie le doigt sur le gros orteil, de ne pas exercer la pression sur l’extrémité de l’ongle, ce qui ferait saillir la chair et accroîtrait indûment la longueur, mais de chercher à aplatir les deux articulations.

Remarques relatives à la mensuration du pied gauche.
Les observations auxquelles donne lieu la mensuration du pied portent sur les quatre points principaux suivants :

14. — 1° Déviation du gros orteil. La lettre d inscrite à la suite du chiffre de la mesure indique que l’orteil est dévié en dedans du pied, vers les autres doigts.

On fait suivre cette initiale du nombre de millimètres dont on estime que cette inclinaison a pu diminuer le pied. Ainsi, le pied 24.6 — d. 3, indique un pied de vingt-quatre centimètres, six millimètres qui, à une époque antérieure, avant d’être dévié, aurait pu mesurer vingt-quatre centimètres, neuf millimètres.

La déviation du gros orteil, quelque prononcée qu’on la suppose, ne doit jamais faire négliger de placer la tige graduée parallèlement à l’axe du pied, sans tenir compte de la direction de l’orteil qui s’écartera d’autant plus de la tige qu’il sera plus déformé.

15. — 2° Rétraction du gros orteil. Les lettres pl. (abréviation de plié), suivies des chiffres 2, 3, 4 (sous-entendu millimètres), corrigent approximativement la diminution que pourrait occasionner une rétraction habituelle des tendons du gros orteil.

Cette infirmité, généralement produite par l’usage de souliers trop courts, a reçu, lorsqu’elle est très prononcée, le nom caractéristique d’orteil en marteau ; mais il est rare de la rencontrer à ce degré sur le gros orteil. Elle pourrait dans ce dernier cas occasionner une diminution dans la longueur du pied qui dépasserait un demi-centimètre.

16. — Nous ne saurions trop recommander, avant que d’inscrire un pl., de s’assurer, en faisant plier le genou et en exerçant une pression sur la première articulation, que la rétraction n’a pas été simulée ou exagérée.

17. — 3° Le deuxième orteil dépasse le premier. La troisième indication à relater en marge du pied se rapporte au cas où le deuxième orteil dépasse le premier. On notera abréviativement cette particularité au moyen du signe > employé en arithmétique pour exprimer les inégalités ; on fera suivre ce signe du nombre de millimètres dont le deuxième orteil dépasse le premier.

Exemple : Pied 26.4 > 2, (3 ou 4).

Cette particularité du deuxième orteil dépassant le premier ne change en rien le manuel opératoire de la mensuration du pied tout en le rendant plus minutieux. La branche mobile au lieu d’être amenée au niveau du premier orteil est arrêtée au niveau du deuxième que l’opérateur doit veiller à ne pas repousser.

18. — La notation >, outre qu’elle constitue une marque particulière, attire l’attention sur une source d’erreur qui diminue quelque peu la précision du résultat de la mensuration.

19. — 4° Amputation totale ou partielle du pied gauche. Il faut distinguer entre l’amputation totale ou partielle.

20. — Si l’amputation est totale, la mensuration du pied gauche figure à sa place habituelle avec l’indication 000 ; un renvoi à la rubrique note mentionne : 1° l’explication de la particularité ; et 2° la longueur du pied droit.

Exemple : Pied g. amputé au-dessus de la cheville ; le droit = 25,4.

21. — On procède de même pour les ablations partielles soit des orteils, soit de toute la partie antérieure du pied, avec cette différence que la longueur du pied gauche figure alors telle que l’a donnée l’instrument.

Il va de soi que, dans les cas de ce genre, la précision rigoureuse des mensurations ordinaires n’aurait plus sa raison d’être. La flexion sur le genou gauche, la pression de l’instrument, etc., ne doivent plus être observées. Souvent la mensuration devra être prise le sujet étant assis.

22. — Si la cicatrisation est récente, toute mensuration, même approximative, doit être ajournée. Un renvoi aux observations donne l’explication de ces cas exceptionnels et couvre la responsabilité de l’opérateur. Il y a là une question de tact et d’humanité sur laquelle il est inutile d’insister.

23. — L’approximation tolérée pour la mensuration du pied est de 1 millimètre en plus, et, dans les cas signalés comme anormaux, de 2 millimètres en moins que le chiffre vrai, ce qui en tenant compte du doublement de l’erreur, peut occasionner une différence de 3 millimètres entre deux mensurations consécutives du même pied.

Des divergences comme cette dernière, sans être des erreurs proprement dites, sont toujours l’indice d’une certaine négligence.

SECTION B
I. — Mensuration du doigt médius gauche (Planche 22 à 25)

2-4. — La mensuration du médius s’effectue au moyen des petites branches du compas à glissière. Cette indication est précieuse par ce fait qu’on peut la prendre exactement à moins d’un millimètre près. Elle varie d’ailleurs d’un individu à un autre de près de 3 centimètres et il est matériellement impossible d’exercer sur elle la moindre tromperie. Par contre, elle exige un manuel opératoire assez délicat qui est calculé de façon à n’avoir pour ainsi dire rien à demander au sujet.

25. — L’indication qu’il s’agit de relever est la longueur du doigt médius de la main gauche, mesuré de son extrémité à l’articulation métacarpienne (ou première jointure), le doigt étant plié d’équerre par rapport au dos de la main. L’opération peut se diviser en trois temps

Premier temps (Planche 22).

26. — Caler obliquement sur son estomac l’extrémité de la grande branche fixe du compas glissière ; se placer vis-à-vis du sujet, lui saisir de la main gauche le médius gauche, et le mettre sur le dos du compas glissière, en veillant à ce que le bout du médius du sujet repose bien contre la petite branche fixe et à ce que ses autres doigts, index, annulaire et auriculaire, ne soient pas repliés, mais dépassent la tige de chaque côté.

La précaution de faire saillir les autres doigts en deçà de la tige graduée facilite beaucoup l’exécution des mouvements suivants :

27. — Assujettir le médius du sujet sur la tige en plaçant ses doigts ainsi que le montre la planche 25, à savoir : le pouce gauche de l’opérateur appuyant sur la troisième jointure du médius du sujet (pour en maintenir l’adhérence contre la tige et l’empêcher de se plier en dehors), tandis que ses autres doigts exercent une pression sur le poignet du sujet, de façon à plier la main de ce dernier en équerre et à forcer l’extrémité du médius à se buter contre le talon de la petite branche.

De la main droite soutenir la tige un peu au-dessus du curseur, de façon d’être à même de pousser ce dernier de 1 ou 2 centimètres.

En cette situation, le médius se présente dans une position presque correcte.

Deuxième temps (Planche 23).

28. — Effectuer un quart de tour sur soi-même, tout en maintenant et en amenant avec soi la main du sujet auquel on recommande en même temps de ne pas bouger. Comparer sous ce point de vue l’emplacement de l’opérateur par rapport au sujet sur les deux planches vis-à-vis 22 et 23. — Voir également la planche 24 qui n’est que la répétition, prise sous un point de vue plus élevé, de la position représentée sur la planche 23.

29. — Il résulte de ce changement respectif de position que le bras du sujet est tiré en avant et amené à se placer en ligne droite avec son avant-bras, tandis que sa main se trouve pliée à angle droit en deux endroits consécutifs : 1° à la jointure du médius avec lequel elle forme un angle plutôt plus petit que 90° ; et 2° au poignet où l’angle formé peut être plus grand que l’équerre.

30. — En cette position, où tous les tendons extenseurs de la main du sujet sont tirés à leur maximum et les tendons fléchisseurs de l’intérieur de la main repliés, il n’y a guère de mains, quelque calleuses qu’elles soient, dont le médius ne puisse être amené à prendre une direction rectiligne, pour peu que l’opérateur aide le mouvement de redressement, en continuant à maintenir la troisième jointure avec son propre pouce et à pratiquer avec les autres doigts une pression sur le haut de la main du sujet (Planche 24 et 25). Cette double pression, répétons-le, a le quadruple résultat d’appuyer le bout du médius contre le talon du compas, d’empêcher la troisième jointure de s’écarter de la tige, de maintenir la position du médius à angle droit, par rapport au dos de la main, et d’obtenir l’adhérence du dos de la première phalange du médius et notamment de la première jointure avec le dos de la tige du compas. Au besoin, pour obtenir cette adhérence indispensable, il déplace, ou hausse, ou abaisse, ou fait pivoter quelque peu la tige calée contre sa poitrine : « le doigt ne venant pas à la tige, c’est la tige qui va au doigt ».

L’opérateur a d’ailleurs soin, pour donner de l’aisance à ses mouvements et surtout pour immobiliser son sujet, pour l’empêcher de le suivre dans son quart de tour, de relever très fortement le coude gauche.

Troisième et dernier temps.

31. — Faire descendre d’un mouvement un peu sec le curseur dirigé par la main droite, exercer une légère pression et lire la graduation avant d’abandonner la main du sujet.

32. — Lorsque le curseur s’arrêtera précisément à un demi-millimètre, l’opérateur se décidera pour le chiffre fort ou faible, suivant des considérations secondaires laissées à son appréciation. On peut encore en ce cas recommencer la mensuration. Il est rare que la seconde épreuve ne se rapproche pas plus de l’un des deux millimètres que de l’autre, ce qui met fin à l’indécision.

33. — Approximation. Se reporter au paragraphe correspondant de la longueur de la tête ; le degré de précision à atteindre dans la mensuration du médius est déterminé par les mêmes chiffres et se prête aux mêmes remarques que le relevé des diamètres céphaliques (soit un demi-millimètre en plus ou en moins).

II. — Mensuration du doigt auriculaire gauche (Planche 26 et 27)

34. — Procéder pour la mensuration de l’auriculaire gauche de la même façon que pour celle du médius.

35. — La mensuration de ce doigt est pourtant un peu plus délicate que celle du médius. C’est ainsi qu’il est souvent assez difficile d’isoler suffisamment la première articulation de l’auriculaire de l’articulation correspondante et plus saillante de l’annulaire, laquelle a une tendance à venir buter contre la petite branche, ce qui pourrait accroître indûment la longueur cherchée d’un millimètre.

Pour éviter cette erreur, avoir soin de toujours caler l’auriculaire du sujet en haut, le plus près possible de l’arête supérieure de la tige du compas, et non au milieu des deux arêtes, comme dans la mensuration du médius.

C’est principalement pour faciliter cet isolement de l’articulation de l’auriculaire que les angles des petites branches de l’instrument ont été évidés.

Remarques communes à la mensuration des deux doigts.

36. — 1° Ankylose. La principale observation à faire relativement aux mensurations des doigts médius et auriculaire gauches porte sur l’ankylose plus ou moins complète des jointures.

Dans le cas de l’ankylose complète, il faut distinguer entre l’ankylose rectiligne, qui peut n’altérer en rien le résultat de la mensuration, et l’ankylose à angle droit.

Nous ne parlerons pas de l’ankylose intermédiaire, dite à angle obtus, qui ne se rencontre que très rarement à l’état complet.

37. — Lorsque l’ankylose complète force le doigt à rester entièrement replié (ankylose à angle droit), le chiffre de la mensuration n’est guère supérieur à celui que l’on obtiendrait en mesurant isolément la première phalange. On le relate tel qu’il est donné par l’instrument et un renvoi à la rubrique note porte : ankylose à angle droit des … jointures, en spécifiant par leurs numéros les articulations ankylosées, et en ajoutant la longueur du médius ou de l’auriculaire droits.

38. — Mais la cause d’erreur la plus fréquente pour les doigts provient de l’ankylose incomplète, ou plutôt d’une légère induration des jointures qui, chez les ouvriers manuels, forgerons et terrassiers notamment, s’oppose quelquefois à une extension entièrement rectiligne des doigts de la main.

On agit alors de la même façon que pour les orteils plies (voir page 33, § 15) ; la mensuration du doigt gauche est prise aussi exactement que possible et notée à sa place habituelle et l’ankylose est indiquée à la suite du chiffre dicté au moyen de la lettre k (qui tient la place du pl. de l’orteil), suivie du nombre approximatif de millimètres que cette particularité a pu retrancher à la longueur actuelle du doigt. Ces chiffres oscillent entre 2, 3 ou 4 millimètres, rarement plus.

Il serait inutile dans ce dernier cas de noter séparément la mesure du membre droit correspondant, ce genre d’induration, quand il se présente, étant généralement commun aux deux mains.

39. — 2° Amputation partielle ou totale. Lorsqu’une ou plusieurs phalanges des deux doigts à mesurer ont été amputées, on note à la place habituelle la longueur du membre restant, et on ajoute en note :

1° l’explication de la particularité ;

2° la longueur du doigt correspondant de la main droite.

Exemple : Médius g. amputé des deux dernières phalanges ; le dr. = 12.3

Les longueurs exceptionnellement petites, occasionnées par les opérations chirurgicales, sont des indications trop précieuses au point de vue de la classification anthropométrique, pour être rejetées, quand elles se présentent.

SECTION C
Mensuration de la coudée gauche (Planche 28 à 30b)


40. — L’opérateur, conservant à la main le compas avec lequel il vient de mesurer les doigts médius et auriculaire, et laissant le sujet du côté de la table tréteau où se trouvent la poignée et le tabouret de pied, va se placer de l’autre côté du meuble.

41. — Avant d’adresser la parole à son sujet, il dispose son compas ouvert au maximum sur la table-tréteau, la branche fixe à sa droite, la tige graduée tournée de son côté, parallèlement au bord de la table. De cette façon, le dessin de coudée que porte l’entablement supérieur du tréteau (voir page 4) apparaît en entier largement encadré entre les branches du compas (Pl. 29).

Premier temps.

42. — Ces dispositions prises, il invite son sujet à mettre son avant-bvas gauche sur le dessin.

Aussitôt cette prescription exécutée, l’opérateur ajuste cet avant-bras, parallèlement au bord du tréteau, ramène le doigt médius dans la même direction et repousse, si besoin, toute la coudée jusqu’à ce que l’index repose directement sur l’arête de la table contiguë au sujet et que le pouce, dégagé des autres doigts, saillisse en dehors (Planche 29).

En résumé, dans cette position l’extrémité du médius, sa première jointure, le milieu du poignet et l’extrémité saillante du coude sont disposés en une ligne droite parallèle au bord du tréteau.

43. — Immobilisant alors le poignet de son sujet en le maintenant de sa main gauche, l’opérateur lui commande d’avancer l’épaule en portant le corps en avant et dirige au besoin ce mouvement au moyen de la main droite, jusqu’à ce que le bras de son sujet soit amené à former par rapport à l’avant-bras un angle aigu approximativement égal à la moitié de l’angle droit (Planche 28).

44. — Mais il est rare que ce mouvement d’avancer l’épaule ne dérange pas la rectitude de la position qui vient d’être prise ; le coude notamment, entraîné par l’épaule, se soulève quelque peu de la table. Aussi l’opérateur doit-il presque toujours le rabaisser et en général rétablir les dispositions du paragraphe 42, avant de passer à l’exécution du deuxième temps.

Deuxième temps (Planche 30a).

45. — Déplacer sans brusquerie le compas de droite à gauche, parallèlement à l’arête de la table, jusqu’à ce que la branche fixe vienne buter contre l'extrémité cubitale de la coudée, puis descendre la branche mobile de la main gauche jusqu’à pression contre l’extrémité digitale.

46. — Dans cette position l’instrument indique à peu de chose près la vraie longueur. Néanmoins pour se mettre complètement à l’abri de toute tromperie possible, résultant notamment de la cambrure du poignet ou de la flexion des doigts, l’opérateur devra encore exécuter les mouvements suivants avant de lire l’indication de l’appareil.

Troisième et dernier temps (Planche 30b).

47. — Aplatir le dos de la main du sujet, notamment à la hauteur du poignet, au moyen de la main droite placée ainsi qu’elle est représentée sur le dessin, savoir : le pouce allongé pressant sur le dos de la main du sujet et sur la première jointure de son médius, tandis que les quatre autres doigts passés par dessus le poignet viennent chercher un point d’appui en dessous du rebord de la table.

Cependant la main gauche tire sur l’extrémité de la tige dans le sens de droite à gauche pour maintenir l’adhérence intime de la branche fixe avec le coude, en même temps que de son pouce resté libre, elle exerce sur le poussoir une pression modérée.

Puis l’opérateur, les yeux fixés sur la graduation, abandonne un instant le curseur à lui-même afin que ce dernier puisse revenir en arrière, si la pression contre les doigts avait été trop forte.

Et alors seulement, si la position continue à rester correcte, et si aucun déplacement perturbateur ne vient à se produire, il dicte l’indication de l’appareil.

Remarques relatives à la mensuration de la coudée.

48. — La faute la plus fréquemment commise dans la mensuration de la coudée consiste à ne pas faire plier le bras suffisamment par rapport à Pavant-bras.

L’emploi de la table-tréteau, adoptée maintenant, a grandement facilité l’accomplissement correct de ce mouvement.

49. — Les tentatives de tricherie seront en général facilement réprimées par les manœuvres prescrites au premier et surtout au troisième temps. Si néanmoins, par suite d’une résistance musculaire dissimulée, le but de ces manœuvres, qui est d’obtenir une adhérence parfaite et totale de la face inférieure du poignet et des doigts à la table, n’était pas atteint, l’opérateur aurait encore la ressource, après une première mensuration qui lui laisserait des doutes, de soulever la main de son sujet en la faisant fortement plier au poignet, pour la replaquer ensuite vivement sur la table au moyen d’une pression vigoureuse et subite, en même temps que de sa main gauche il réajusterait et maintiendrait le compas ainsi qu’il est prescrit au troisième temps. Ces mouvements doivent être exécutés assez rapidement pour surprendre, le sujet, et être suivis immédiatement de la lecture de la graduation.

Ajoutons d’ailleurs que les essais de tromperie sur la coudée, même les plus adroitement exécutés, sont toujours facilement dévoilés et arrivent à peine à diminuer la longueur vraie de quelques millimètres. Aussi leur résultat le plus certain est-il d’attirer l’attention de l’opérateur sur les sujets qui s’en rendent coupables, et de les faire soupçonner de dissimulation d’identité.

50. — Toutes les fois qu’on se méfiera d’une tentative de ce genre, on aura soin d’inscrire, après les chiffres de la mensuration les lettres tr. suivies du nombre de millimètres qu’on supposera avoir été ainsi dissimulés.

51. — Inutile de revenir sur les observations déjà formulées à l’occasion du médius et qui intéressent également la coudée (ankylose, amputation d’un ou plusieurs doigts, etc.).

52. — En dehors de ces cas, l’obstacle le plus fréquent à la mensuration correcte de cette longueur est l’ankylose plus ou moins complète du coude. En pareille occurrence, agir comme il a été indiqué précédemment pour le pied, le doigt, etc. : mesurer le membre tel qu’il se présente et relater à la rubrique note la longueur du côté opposé.

53. — On signalera enfin, quand on en aura connaissance, les cas assez rares de fracture double ou simple des os de l’avant-bras, qui peuvent occasionner parfois une très notable diminution de longueur.

On s’en apercevra soit à la déviation de l’axe de la main par rapport à la ligne articulaire du poignet, soit à la présence d’un bourrelet osseux dissimulé dans les chairs mais perceptible au toucher et résultant du chevauchement des os au niveau de la fracture. — Avoir soin en pareil cas, d’apostiller la longueur relevée sur le membre gauche des chiffres de la mensuration du membre droit.

54. — L’approximation tolérée pour la mensuration de la coudée est de 2 millimètres en dessous du chiffre vrai et d’un seul en dessus, en tenant compte des corrections indiquées par les lettres k et tr.

Ainsi la différence totale entre deux longueurs de coudée relevées sur le même sujet, peut s’élever jusqu’à 3 millimètres. Néanmoins une divergence aussi forte devrait être incontestablement qualifiée de faute et même de faute lourde, si, au lieu d’une diminution de longueur, elle semblait déceler un accroissement chez les sujets âgés de plus de vingt et un ans.

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Message par Invité Ven 21 Juil - 16:24

DEUXIÈME PARTIE
RENSEIGNEMENTS DESCRIPTIFS
CHAPITRE PREMIER
Caractères chromatiques.
SECTION A
Notation de la couleur de l’œil gauche
I. — Notions générales.

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